Men Ansanm Pou Lagonav : 117 millions de gourdes pour 8,5 km de route

Vue aérienne d'une partie de la ville Ansoise

L'organisation Men Ansanm Pou Lagonav va investir 117 millions de gourdes dans la construction de la route reliant Anse-à-Galets à Palma. Le lancement du projet est prévu pour bientôt et l'exécution se fera en trois temps, a expliqué Jean Holson Dorisca.

La Gonâve est presque dépourvue d'infrastructures routières. Un constat qui pousse Men Ansanm Pou Lagonav à intervenir dans ce domaine, d'abord dans la première section. Jusqu'à présent, les préparatifs vont bon train. D'ailleurs, l'étude topologique de la route est déjà faite pour seulement 5 000 dollars US. La réalisation se fera en trois étapes : Anse-à-Galets-Dorval, Dorval-Morne Chandelle et Morne Chandelle-Palma, explique le vice-président de l'organisation, Dorisca. Selon un autre membre, les travaux devraient débuter à la mi-août. C'est une date qui peut être reportée en raison de manque d'équipement.

Palma, une zone située dans la première section communale d'Anse-à-Galets à environ 10 kilomètres du centre-ville. Pour s'y rendre, on paie jusqu'à environ 250 gourdes pour un passager. Pourtant c'est l'un des plus grands marchés de la commune Ansoise et de l'île de la Gonâve. 

Cependant, la population rurale agricultrice fait face aux contraintes liées à l'acheminement des denrées et produits agricoles vers les zones urbaines voire la capitale d'Haïti, reconnaît Holson. Tel est le cas des autres sections communales Gonâviennes. Du coup, la balance économique de l'île est déficitaire. D'où la nécessité de rendre accessibles nos routes aux usagers.

Sur le plan éducatif, les 1ère, 5ème et 6ème sections communales Ansoises envoient plus d'écoliers au centre-ville. <<Avec la construction de ces 8,5 kilomètres route on va créer d'autres opportunités peut-être des écoles, hôpitaux, marchés...>>,avance l'ancien employé de la World Vision à la Gonâve. <<Beaucoup d'enfants resteraient auprès de leurs parents. Comme ça, on pourrait diminuer le taux de délinquance juvénile et de grossesse prématurée... En plus, les habitants auront même faiblement accès à la sécurité, à l'eau...>>, soutient Holson. Alors que les îliens vivent dans des conditions sanitaires inhumaines.

Quotidiennement les patients viennent de plus en plus massivement à l'Hôpital Wesleyen d'Anse-à-Galets. Tandis qu'il y a un deuxième centre hospitalier à quelques kilomètres du sud-est de la ville. Vu l'inaccessiblite des routes, ce centre ne reçoit que peu de visite. Ainsi, il devient presqu'impossible de s'y faire soigner.

Image des membres de Men Ansanm Pou Lagonav, lundi 30 juillet 2018

Notons que les membres de l'organisation précitée ont marché dans les rues d'Anse-à-Galets, lundi (30 juillet) pour sensibiliser la population à se joindre à eux pour la réalisation de ce projet. Men Ansanm Pou Lagonav a presque tout planifié avec les autorités locales, particulièrement la Mairie d'Anse-à-Galets. Et c'est Frantz Eriné qui est le chef exécutif du projet, selon une source fiable.

Et s'il y avait au moins 5 organisations pareilles sur l'île, la Gonâve n'aurait-elle pas son propre Centre Financier ?  

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